Numériser des photos argentiques
Avant de s’intéresser aux différentes méthodes, il faut s’interroger sur ce que l’on souhaite numériser. Car si les originaux transparents, négatifs ou diapositives, offrent une plus grande latitude de correction, des tirages qui ont été maquillés et équilibrés apporteront plus rapidement un résultat satisfaisant. D’autant plus que numériser des originaux opaques est plus simple : il existe de nombreux scanners à plat dont la résolution et la qualité sont suffisantes pour cette tâche. Si vous avez une importante quantité de petits tirages 10x15 cm, songez également qu’il existe des scanners automatiques disponibles à l’achat pour quelques centaines d’euros ou en location. Si vous préférez numériserdes originaux transparents, reste alors la question de les scanner ou de les photographier avec un appareil numérique.
Des scanners films qui se font rares
Scanner des bandes de films 135 ou 120 peut se faire depuis un scanner à plat dès lors qu’il possède dans son rabat un système d’éclairage. L’outil, qui présente l’avantage de servir aussi bien aux documents opaques qu’aux transparents, possède en plus une grande surface de numérisation compatible avec les plans films. Mais même si les meilleurs sont en mesure d’atteindre des résolutions théoriques de l’ordre de 6400 dpi pour des Dmax de 4, leur résolution réelle est plus faible que celle des scanners dédiés aux films quand leur faible productivité les contraint à une tâche occasionnelle mais pas à une numérisation de masse. Pour une qualité optimale, mieux vaut se tourner vers les scanners entièrement voués à la numérisation de films. Sauf qu’au fil du temps, l’offre s’est réduite à peau de chagrin. À ce jour, seules deux marques proposent des scanners de qualité professionnelle dont les résolutions avoisinent les 10000 dpi mais dont les prix dépassent allègrement les 2000 € lorsqu’ils permettent de numériser du 120 . La rentabilité d’un tel investissement se pose donc, surtout s’il s’agit « juste » de numériser vos archives. Mais songez là encore qu’ils sont parfois disponibles à la location pour moins de 100 € la semaine. Sinon, il vous reste la solution de photographier vos originaux avec votre appareil.
Des accessoires indispensables
À condition que vous possédiez déjà un appareil photo de haute définition, la solution pourrait s’avérer plus économique, plus qualitative et même plus rapide. Mais elle n’empêche pas que quelques investissements puissent être nécessaires. Tout d’abord, parce que pour numériser des originaux de petite dimensions, des vues 24x36 par exemple, il vous faudra impérativement un équipement paré pour la macro. Un objectif dédié ou un jeu de bague-allonge seront nécessaires sachant qu’une bonne homogénéité de piqué entre le centre et les bords de l’image est indispensable pour une reproduction de qualité. Travailler sur trépied, à une distance fixe, améliorera votre rentabilité tandis qu’un passe-vue facilitera la mise en place de vos originaux. Ces accessoires sont disponibles chez de nombreux fabricants et vont de la bricole légère aux systèmes très professionnels qui assurent une positionnement micrométrique de l’appareil et une parfaite planéité des films. Enfin, songez que vos originaux devront être éclairés (par le dessous pour les transparents) de manière parfaitement uniforme. Une table lumineuse est idéale mais il peut aussi s’agir d’un autre type d’éclairage tant qu’il est doux et parfaitement contrôlé. Ne reste ensuite qu’à dépoussiérer votre original, à déclencher et à opérer vos corrections dans un logiciel de retouche.