Bien choisir son papier jet d'encre pour ses tirages
Comme en argentique, les papiers jet d’encre se distinguent par leur état de surface, brillant, mat, lustré,... Comme en argentique également, on trouve en jet d’encre des papiers à base RC, c’est à dire en résine, peu chers, et des papiers barytés, que l’on avait pris pour habitude de nommer « cartoline » en raison de sa base rigide. Mais surtout, la technologie jet d’encre a permis de rendre compatible de très nombreux autres papiers qualifiés de Beaux Arts car souvent issus de supports déjà existants pour les peintres et les dessinateurs. Les bases sont les mêmes, mais ces papiers ont été adaptés à l’impression jet d’encre par l’application en surface d’une couche réceptrice d’encre qui assure une bonne absorption des gouttes et une bonne netteté aux épreuves.
Pour bien choisir votre papier, la première chose consiste certainement à s’interroger sur la destination des tirages. S’ils sont conçus pour durer, être exposés ou archivés, il faut impérativement se tourner vers des supports conformes à la norme ISO 9706 relative à leur permanence. Ces papiers certifiés sont exempts d’acide, de lignine et d’azurants optiques qui peuvent entraîner des variations de densité et de colorimétrie dans le temps. Viennent ensuite les critères esthétiques.
Impression : Comment choisir le bon papier ?
Structuré ou lisse
La base utilisée pour produire des supports jet d’encre peut être très variable. Certaines sont en fibres traditionnels, d’autre en toile « canva », en coton, en bambou, en chanvre, etc. Suivant la base, le papier va présenter une structure plus ou moins marquée qui a une incidence sur le rendu des images et notamment des détails. Plus la surface est lisse plus le rendu des détails sera précis. Les papiers structurés apportent quant à eux du relief et participent à faire du tirage un objet à part entière. Songez juste que si les tirages sont encadrées, cette structure sera moins visible. Viens ensuite la question de l’épaisseur et de la main des papiers. Pour de très grands tirages, mieux vaut des papiers de forte densité qui seront moins fragiles dans leur manipulation.
Espace colorimétrique
Si le type d’imprimante, et notamment d’encre, est un critère essentiel dans le rendu des couleurs et des contrastes, le papier en est aussi un élément essentiel. Sa base plus ou moins blanche a une incidence sur les tonalités et les contrastes mais son état de surface aussi. Les papiers brillants possède des Dmax (densités maximales) supérieures à celle des papiers mats. Pour anticiper sur le rendu de vos photos avec un papier donné, pensez à pratiquer un épreuvage écran. Sur un écran calibré bien sûr ! Tous les fabricants proposent de télécharger les profils ICC de différents couples papier/imprmante qui une fois appliqués à vos photos permettent d’en apprécier l’effet sur ses couleurs et ses densités. Quant à l’état de surface, si les photos proposés sur les sites Internet permettent de se faire une idée, rien ne vaut le toucher et l’appréciation visuelle. Sachez donc que vous pouvez acheter des échantillons de différents papier, voire des nuanciers, et que les salons sont une occasion unique de découvrir toute la gamme d’un fabricant.