La bonne monture
Le fait que l’objectif de votre appareil photo soit amovible ne signifie pas que vous pouvez lui adjoindre n’importe quel modèle du marché. Le premier critère est celui de la monture, qui repose sur un système de fixation à baïonnette avec transmission d’information via des connecteurs électriques. Par exemple, pour un reflex Canon, la monture se nomme EF. Mais si vous avez un hybride de la même marque, la monture est RF. Chez Nikon, la monture reflex répond au nom de F alors que c’est Z sur la gamme hybride. Fujifilm exploite la monture X en APS-C et GF en moyen-format, Sony la monture E, Pentax la K et OM System (anciennement Olympus) partage la monture micro 4/3 avec Panasonic qui exploite par ailleurs, sur sa gamme 24x36, la monture L également utilisée par Leica et Sigma.
Pour qu’un objectif soit compatible, il n’est pas nécessaire qu’il soit de la même marque que votre appareil photo. Mais il doit être équipé de la même monture. Certains fabricants proposent des objectifs compatibles en termes de fixation mais dépourvus de connecteurs électriques. Dans ce cas, vous pourrez les utiliser sur votre appareil photo, mais sans accès à tous les automatismes tels que l'autofocus ou la fermeture électromagnétique du diaphragme. Notez enfin qu’il est possible d’adapter certains objectifs sur des appareils de montures différentes à l’aide de bagues d’adaptation.
Que peut-on associer avec des bagues d’adaptation ?
La focale
La focale de l’objectif, exprimée en millimètres, a une incidence directe sur l’angle de champ de vos images : plus elle est courte plus l’angle est large. Les objectifs grands-angles, donc de courtes focales, se destinent plus volontiers aux paysages tandis que les longues focales, appelées téléobjectifs, sont plus appropriées au sport ou aux photos d’animaux dont il n’est pas possible de beaucoup s’approcher. Mais en matière de créativité, tout est permis ! Une courte focale vous incitera à vos approcher plus près de votre sujet et à accentuer les perspectives de votre image quand un téléobjectif isolera plus votre sujet de son arrière-plan. Si le choix de la focale est personnel, il faut faire attention à bien la choisir en fonction du format de votre capteur. Car plus votre capteur est petit, plus l’angle de champ embrassé par un objectif de même valeur focale sera réduit. C’est pourquoi, afin d’avoir un point de comparaison, on a pris l’habitude de considérer la « focale équivalente en 24x36 » des objectifs utilisés sur d’autres formats de capteur. Si votre appareil photo est un micro 4/3, il faut multiplier la focale de votre objectif par 2 pour connaître son équivalent en 24x36. Un 25 mm en micro 4/3 cadre donc comme un 50 mm en 24x36. Ce facteur de correction est d’1,5 en APS-C et d’1,6x pour un appareil Canon dont le capteur est légèrement plus petit. Il est de 0,8x en moyen format : le capteur étant plus grand que le 24x36, l’angle de champ est plus large. Si vous choisissez d’équiper votre appareil d’un objectif à focale fixe, l’angle de champ sera fixe quand les zooms possèdent la faculté de changer de focale. Ils sont alors désignés par les valeurs extrêmes de leur plage focale, par exemple 24-70 mm, 70-200 mm, etc. On distingue alors les zooms grands-angle dont toutes les focales sont courtes, les zooms téléobjectifs dont toutes les focales sont longues et les zooms transtandards dont la plage focale s’étend du grand-angle au téléobjectif en passant par la focale standard du format de votre capteur, celle pour laquelle les perspectives sont les plus naturelles à l’oeil et dont la valeur correspond à la diagonale du capteur. Des accessoires additionnels existent également pour modifier la focale des objectifs.
Avantages et inconvénients des téléconvertisseurs
L’ouverture du diaphragme
L’autre point essentiel qui caractérise un objectif est son ouverture maximale de diaphragme. Plus elle est grande, plus l’objectif sera lumineux, ce qui permettra d’utiliser une basse sensibilité et un temps de pose court pour exposer vos photos, et plus vous pourrez produire de faibles profondeurs de champ pour isoler votre sujet net d’un premier-plan et d’un arrière-plan flou. Mais plus l’objectif est lumineux, plus est encombrant et cher ! L’ouverture du diaphragme se note f/n où f désigne la focale et n le nombre d’ouverture. Plus n est petit, plus le diaphragme est grand. Un objectif qui ouvre à f/2,8 est donc plus lumineux qu’un objectif qui ouvre à f/4. On désigne les objectifs par leur ouverture maximale, mais il est toujours possible de fermer le diaphragme à des valeurs plus faibles. Les zooms, eux, peuvent avoir une ouverture maximale constante à toutes les focales, un 24-70 mm f/2,8 pourra être utilisé à f/2,8 au 24 mm comme au 70 mm et à toutes les autres focales, ou une ouverture glissante quand la taille du diaphragme diminue lorsqu’on zoome. Ils sont alors désignés par leurs ouvertures maximales à chaque extrémité de leur plage focale : un 18-55 mm f/3,5-4,5 ouvre au maximum à f/3,5 au 18 mm et f/4,5 au 55 mm.
Le triangle d'exposition en photographie
Les autres critères
Si vous désirez faire des photos de petits détails, vous devrez également tenir compte de la distance minimale de mise au point et du grandissement maximum de votre objectif : les modèles qualifiés de macro sont particulièrement pensés pour cet usage. La présence d’un système de stabilisation optique est également un point essentiel si votre appareil photo ne possède pas de capteur stabilisé, si vous utilisez une longue focale ou encore si vous faites de la macro. Grâce à cela, vous pourrez utiliser des temps de pose un peu plus longs tout en conservant une bonne netteté. Le type de motorisation influe quant à lui sur les performances et la discrétion de l’autofocus. Enfin, sachez qu’il existe aussi des objectifs spécifiques dotés de mécanismes de translation ou de rotation. Il s’agit des objectifs à bascules et décentrements, le plus souvent utilisés par les photographes spécialisés en architecture.