Les téléconvertisseurs en photographie
Composés de 6 à 8 lentilles en moyenne, les téléconvertisseurs sont des systèmes optiques divergents employés pour augmenter la focale des objectifs. D’où leur appellation de multiplicateurs de focale. Il existe aussi sur le marché des convertisseurs composés de systèmes convergents qui réduisent la focale et augmentent l’angle de champ. Mais leur usage est moins courant. Le principal avantage des téléconvertisseurs réside dans leur faible poids et dans leur faible encombrement – comptez entre 3 et 5 cm de long et 200 et 350 g – ainsi que dans leur prix modéré. Il est de quelques centaines d’euros quand les très longues focales sont généralement vendues plusieurs milliers d’euros. Parce qu’ils n’entraînent pas de changement de la distance minimale de mise au point des objectifs mais augmentent leur focale, ils ont également pour effet d’augmenter le rapport de grandissement maximal. Cela n’en fait pas des accessoires macro pour autant mais cela participe à leurs atouts. Toutes les marques d’appareils photo proposent à leur catalogue différents téléconvertisseurs, nommés TC ou Extender, dont le facteur de correction varie entre 1,4x et 2x. Ils sont disponibles en différentes montures mais ne permettent pas d’adapter des objectifs d’une monture donnée sur des appareils d’une autre monture. Ce rôle est celui des bagues d’adaptation qui ne modifient pas les caractéristiques des objectifs.
Pas toujours compatibles
Parce qu’ils augmentent la focale sans modifier le diamètre de la pupille d’entrée, les téléconvertisseurs entraînent une perte de lumière qui dépend de leur facteur de grossissement. Les TC1,4x engendrent une diminution d’1IL de la luminosité maximale des objectifs et les TC2x de 2IL. Avec les TC1,7x la perte de lumière est d’1,5IL. Si vous associez un téléconvertisseur 1,4x à un zoom 70-200mm f/4, vous aurez alors un 98-280mm f/5,6 quand un TC2x ajouté au même objectif vous donnera un 140-400mm f/8. Outre la diminution de l’ouverture maximale qui impose d’augmenter la sensibilité ou d’allonger le temps de pose pour conserver une bonne exposition, cette perte de lumière peut avoir des conséquences sur le fonctionnement de la mise au point automatique. Car l’autofocus par corrélation de phase des reflex, qui s’effectue via un capteur dédié situé en dessous du miroir, ne peut fonctionner à des ouvertures inférieures à f/5,6 ou f/8 suivant les modèles d’appareil. Un téléconvertisseur associé à un objectif peu lumineux peut donc rendre l’autofocus inopérant et imposer le recours à une mise au point manuelle. Ce n’est pas le cas des hybrides et de leurs autofocus réalisés directement sur le capteur de prise de vue. Ce dernier peut fonctionner jusqu’à f/22. L’avènement des appareils hybrides a donc donné encore plus d’intérêt aux téléconvertisseurs avec un grand nombre d’objectifs.
Notez tout de même que toutes les associations ne sont pas possible pour autant en raison de l’élément avant saillant des téléconvertisseurs. Pour que le montage puisse se faire, les objectifs doivent disposer d’un bloc arrière suffisamment rentrant pour que s’insère les téléconvertisseurs. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas sur les objectifs récents que les fabricants cherchent à rendre de plus en plus compacts. Avant d’investir, assurez-vous donc en consultant le site du fabricant de la compatibilité entre vos objectifs avec des téléconvertisseurs.