JULIEN COQUENTIN - ZOOM DE LA PRESSE PHOTO 2016
Introduction de Renaud Labracherie - Focus Numérique
Julien Coquentin est né en 1976, infirmier et photographe, il est l’auteur de deux ouvrages parus aux éditions Lamaindonne, Tôt un dimanche matin (2013)et 8 jours à New York (2014), sa dernière série intitulée Saisons noires sera quant à elle publiée en juillet 2016 à l’occasion de l’exposition éponyme au musée de La Roche-sur-Yon.
"Saisons Noires" de Julien Coquentin
Saisons noires. D’abord interpellé par le titre de la série, je m’attendais à des clichés monochromes un peu durs, une ambiance âpre et sombre. Mais finalement, ce sont la couleur et la douceur des matières que j’ai rencontrées. C’est cette main de grand-mère marquée par les années qui m’a immédiatement replongé dans mes souvenirs. Les compositions sont solides et Julien Coquentin porte un large regard sur les belles choses quotidiennes de la vie. Un regard à la fois sensible et esthète. Si ces images nostalgiques content l’histoire personnelle de Julien, elles nous ouvrent également les méandres d’une mémoire collective, de notre enfance jalonnée de moments furtifs, anodins et pourtant si précieux. Des images intimes et universelles à la fois. Des images justes.
STANLEY LEROUX - ZOOM DU PUBLIC 2016
Introduction de Yann Garret - Réponse Photo
Photographe professionnel de 31 ans, originaire des Yvelines, Stanley Leroux parcourt le monde vers des théâtres d’opérations bien différents. L’été, il photographie des compétitions de sports mécaniques, notamment pour le compte d’un grand constructeur moto. L’hiver, il voyage en solitaire dans des contrées éloignées, où il pratique une photographie animalière et de nature spectaculaire et poétique, contemplative et créative, dans les somptueux décors que dessinent les éléments, et qu’éclaire un soleil tantôt rare, capricieux et tranchant, tantôt dominateur et aveuglant. Représentatif d’une nouvelle génération de photographes animaliers, Stanley prend le risque de ne pas faire de l’animal l’unique propos de ses images, et met l’enjeu photographique au premier plan : avant d’être la représentation d’un objet, sa photographie est d’abord un objet en soi. Il s’échappe ainsi du carcan naturaliste, et impose un authentique regard d’auteur.
Egalement graphiste et rompu aux techniques numériques, Stanley Leroux est aussi un artiste complet, et s’est donné les moyens d’une pleine indépendance. Il a créé sa propre maison d’édition, à travers laquelle il publie non seulement ses travaux mais aussi ceux de confrères qui partagent son approche de la photo. Il réalise en outre lui-même la mise en page et l’habillage graphique des ouvrages édités, et contrôle toute la chaîne de production de ses photographies, de la prise de vue à la vente en ligne. C’est ce que l’on appelle un photographe moderne !
"Cinquantièmes Hurlants" de Stanley Leroux
Aux confins de l’océan Atlantique, au-delà des 50e hurlants, l’archipel des Falkland (aussi appelé Malouines) égrène les quelque 750 îles et îlots qui le constituent, ultime rempart avant un monde de neige et de glace. Dernier territoire insulaire habité avant le cercle antarctique, cette terre de tempête est un paradis naturel méconnu, sanctuaire de nombreuses espèces. Dans cet univers rude, loin de la présence humaine, les manchots et oiseaux marins affrontent les éléments dans des décors tour à tour faits de désolation ou d’enchantement…
Au cours de multiples séjours en solitaire répartis sur quatre ans, Stanley Leroux a vécu au rythme de ses hôtes à plumes, en quête d’authenticité sur leur territoire sauvage. Son regard est guidé par le ciel et la lumière, acteurs à part entière de son univers photographique. Cultivant une approche et un respect particulier pour la lumière naturelle, il se joue du soleil ou de son absence pour créer des ambiances alternativement chaleureuses ou dramatiques, transcrivant une dualité à l’image de ces îles. Avec une lecture singulière du contraste et de la couleur, il restitue les jeux de lumières offerts par cet archipel où alternent rudesse et douceur.